Comment réagir quand vous rencontrez une personne qui vous plaît mais que cette personne vous dit avoir souffert en amour, ce qui vient nuire à votre relation actuelle ? Quel est l’environnement et le comportement le plus sain à offrir dans cette situation ? Comment ne pas rentrer dans un mauvais engrenage où vous patientez en silence, en espérant que l’autre se « guérisse » et s’investisse dans la relation avec vous, et sans amener dans votre relation une insécurité ou des peurs ?
La meilleure attitude à avoir pour votre bien-être et celui de la relation :
Il/elle a manqué d’amour, a été trompé(e), trahi(e) ou toute autre blessure qu’il /elle porte encore aujourd’hui et vous vous demandez quoi faire pour le/la rassurer et qu’il/elle s’engage dans la relation avec vous. Et bien l’erreur est déjà là ! Vous n’êtes ni un sauveur (et nous ne sommes le sauveur de personne d’autre que nous-même), ni thérapeute d’une personne avec qui vous voulez une relation réciproque et saine. Vous n’avez aucun autre rôle à jouer de plus que d’être qui vous êtes, d’exister en tant qu’individu unique et de profiter de ce que vous vivez.
Cette personne n’est pas ses blessures, comme vous vous n’êtes pas vos blessures. Nous sommes ce que nous choisissons d’en faire dans le présent. Nous sommes nos choix d’aujourd’hui, nous ne sommes pas notre histoire d’hier (notre histoire a certainement eu un impact sur le nous d’aujourd’hui, mais c’est nous qui nous nous définissons, ne laissons pas notre histoire nous définir). Vous n’avez donc pas à en faire plus que pour une personne qui ne porterait pas ses blessures.
C’est cette idée de devoir en faire plus, de devoir rassurer l’autre, qui vous met vous-même dans une situation que vous ne vous souhaitiez pas : un manque de réciprocité, un déséquilibre, de l’attente, et même une deresponsabilisation de l’autre. C’est en perdant cette estime de vous pour estimer l’autre plus que nécessaire que l’on entretient une situation qui nous nuit. C’est en restant responsable de votre attachement à l’autre que vous pouvez aller vers votre relation idéale.

Ce que vous pouvez faire (et ce que vous avez le droit de faire !) :
Vous avez le droit, la légitimité et je dirais même le devoir envers vous-même de rester la personne que vous êtes sans venir changer votre approche de la relation pour vous adapter à l’autre. Cette suradaptation n’est pas de la compréhension, mais de la compassion nuisible : vous tentez de vous adapter à l’autre et ses choix en espérant que ça l’aide. Sauf qu’à force de vous oublier vous-même, la seule chose que vous aidez, c’est de maintenir la situation et même de l’empirer car vous vous perdez.
Apprenez à faire certaines distinctions :
Faites cette différence entre compréhension de l’autre et suradaptation à l’autre en espérant lui convenir. Faites la différence entre empathie et compassion. Vous pouvez entendre qu’il/elle est blessé(e), mais ne pas vous en responsabiliser.
Faites bien la distinction, réalisez que ce n’est pas en ne vous responsabilisant pas des blessures de l’autre que vous ne le prenez pas en compte. Mais qu’au contraire, vous permettez de construire un bel équilibre et des bases saines où chacun est à sa juste place : sa place d’adulte responsable, et également responsable de ce qu’il/elle choisit face à la relation.
Faites la différence entre vous et cet autre. Rechercher la fusion et donc « mélanger » les responsabilités de chacun est un signe de dépendance affective. Restez vigilent(e) là-dessus.
Donner vous le droit et le devoir de :
- Poser vos limites : Vous n’avez en aucun cas à payer pour ce que les autres on pu lui faire vivre, ressentir. Vous êtes vous et vous avez le droit d’être différencié des autres personnes qu’il a connu et de ce qu’elles auraient pu lui faire vivre.
- D’être vous : De ne pas adapter votre personnalité et vos comportements pour tenter de le/la rassurer, sans faire intervenir ses blessures dans vos choix en permanence, de vous sentir légitime d’être aimé(e) en ne prenant pas en charge les responsabilités qui ne sont pas les vôtres. De rappeler que vous prouvez chaque jour que l’on peut vous faire confiance simplement parce que vous êtes là et que vous êtes vous, et que vous n’avez pas à faire plus que cela (qui est déjà magnifique !)
- De passer des bons moments : De ne pas faire planer au-dessus de vous et de cette relation ces blessures comme une excuse au fait que vous ne vivez pas ce que vous avez envie de vivre, de ne pas normaliser des situations de tristesse ou de souffrance en disant que l’autre est blessé, donc c’est normal que vous en souffriez aussi. Vous avez le droit de vivre des bons moments, d’en profiter et de les savourer sans que l’inquiétude ou la tristesse plane au-dessus de vous : c’est un droit que vous avez et que vous devez vous offrir.
C’est ce que vous permettez ou ce que vous ne permettez pas qui va montrer à l’autre ce qu’il est possible de faire et de maintenir dans cette relation.
Si vous permettez que les blessures soient une excuse, un argument valable à ne pas vivre ce que vous avez envie de vivre, vous donnez malheureusement votre accord à ce que cela persiste. Si, au contraire, vous vous sentez légitime de penser et d’affirmer que vous pouvez donner le meilleur de vous mais que vous ne compenserez pas ce que l’autre ne fait pas pour lui-même, ne fait pas pour s’engager plus sereinement dans une relation, alors vous lui offrez la chance de prendre la responsabilité de ses choix et de vivre la relation saine qui doit se vivre.

Poser les bonnes bases dès le début :
- Nous sommes dans le présent : Ne laissez pas cette relation vivre au rythme du passé, rappelez-vous et rappelez à l’autre que vous, vous êtes là, que ça se passe ici et maintenant, et que vous n’entreprendrez rien en rapport avec un autre moment, car vous n’en avez pas le pouvoir.
- Nous vivons des moments positifs : Que vous ne pouvez pas offrir de plus beau cadeau que de vivre des interactions positives et enrichissantes, c’est ce qui alimente une relation. Si vous passez tout votre temps à ressasser avec l’autre le négatif, à parler de blessures, de tristesse, ce sont ces émotions là, uniquement, qui vont vous être attribuées. Et aucune relation ne se bâtit sur des émotions dites négatives.
- Nous ne pouvons pas tolérer ou excuser encore et encore ce qui ne nous convient pas : Ne rentrez pas dans cet engrenage dangereux où vous vous satisferiez de ce qui ne vous convient pas en espérant que cela change à force de vous être adapté. Vous pouvez influencer positivement les choses d’une unique manière : en étant qui vous êtes et en vous respectant, en redéfinissant les frontières de ce qui vous appartient et de ce qui n’est pas de votre responsabilité. Vous pourrez ainsi dégager toute votre attractivité car votre énergie ne sera plus “gaspiller” à tenter de rassurer une personne sur ce qui n’est pas rassurable. Et de lui montrer une véritable rassurance sur des bases bien plus saines : parce que vous êtes vous, parce que vous vous montrez que vous connaissez vos valeurs, que vous n’êtes pas quelqu’un d’autre.
Souvenez-vous : Si vous prenez les responsabilités d’une autre personne (rassurer l’autre sur ce que quelqu’un d’autre à pu lui faire par exemple), alors vous oubliez qui vous êtes et vous n’êtes plus en train de montrer qui vous êtes. Vous devenez simplement la personne qui s’est imprégnée des autres et de leurs responsabilités. Vous perdez votre valeur personnelle et entretenez la deresponsabilisation de l’autre face à ce qu’il n’entreprend pas : véritablement prendre en charge ses blessures pour les surmonter.
Si au contraire, vous faites confiance en votre empathie mais vous vous permettez de ne pas être responsable (ni de ce qu’un ou une autre a fait, ni des blessures de votre partenaire), alors vous donnez un exemple magnifique pour que la personne se responsabilise et arrête de dégager ces responsabilités sur vous et votre relation.
Si vous arrêtez de “noyer” ce qui ne vous convient pas sous des excuses qui vous permettent de vous oublier encore et encore, alors vous aurez l’énergie de dégagez qui vous êtes vraiment en attirant à vous ce qui vous correspond et ce que vous voulez réellement vivre, en laissant aussi aller ce qui ne peut pas vous convenir.
Les vraies questions à se poser :
Comment cette personne se prend en charge et se responsabilise de ses blessures ? De ses peurs ? Qu’est-ce qu’elle fait pour qu’elles ne soit pas permanentes ?
Si elle ne fait rien actuellement, alors l’espoir d’une amélioration est basé sur votre imaginaire, faites bien attention à votre santé psychologique et votre bien-être, ceux-ci sont de votre responsabilité.
Si cette personne s’est responsabilisée et montre dans ses choix présents des démarches d’évolution pour ne plus “se cacher” derrière ses blessures et ses peurs, pour vraiment avancer (auto-coaching, thérapie, etc), alors vivez le présent, et restez à votre écoute jour après jour pour ressentir si cette relation vous fait du bien et avance dans une direction qui vous convient. Et savourez les moment en étant tout simplement vous, avec vos responsabilités à vous et plus jamais celles des autres.
Vous retrouverez une juste estime de vous pour laissez une juste estime que vous portez à l’autre.
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Bonjour Esther
Je constate que depuis le début de mes recherches en relation amoureuse .En fait il faut être dans son top envers notre estime de nous.
Cela est si simple à faire au travail, entre amis, et en famille, ….et pourtant en amour cela devrait être bien plus facile. Mais cette ouverture aussi bienveillante qu’elle soit finie par nous rattraper au file des ans.
Cette boite a surpris qui nous détourne du bonheur pour nous remettre en question.
Il y a des jours où je voudrais être dépourvu de connaissance pour pouvoir vivre avec plus d innocence.
Bien sûr que je ne serais pas devenu aussi bienveillant envers moi même aujourd’hui sans toutes les épreuves que l amour nous enseigne.
Je me conte chanceux d avoir croisé ton chemin .
Merci beaucoup Ma Coachs .
Bonjour André,
Un immense merci pour ce partage. Et c’est une magnifique démarche que tu as entreprise et continues jour après jour !
Je te souhaite le meilleur à venir,
Esther
Bonjour Esther, merci énormément pour cet article qui m’a permis de me remettre à ma place.
J’ai acheté ta formation sur les types d’attachement sur à ma rupture avec mon ex et cela m’a révéler que nos styles d’attachements (moi anxieux et lui distant, en mode pas extrême mais assez pr fragiliser la relation) n’ont ont probablement pousser à la rupture alors qu’on a des sentiments l’un pour l’un et qu’on aimerai se redonner une nouvelle chance. On s’est donner 1 mois de silence radio et j’aimerai lui partager ce que j’ai apprise (voir qu’il écoute la formation s’il le désir) pr améliorer notre relation et aller vers un couple plus sain et durable. Est ce que tu penses que de lui proposer cela reviendrai à jouer son psy ou lui déresponsabiliser de ses blessures ? Comment puis-je rester à ma place tout en l’invitant à apprendre ce que j’ai pu apprendre dans ta formation ? Merci pour ton éclairage et encore merci pour tout tes vidéos, articles et formations 🙏🏽
Bonjour,
Merci beaucoup pour ce retour précieux. Je suis sincèrement heureuse que tu puisses mieux te comprendre pour mieux choisir, mieux agir, en accord avec toi et ce que tu souhaites vivre.
Concernant cette personne, pourquoi ne pas tout simplement parler de ce que toi tu as découvert ? De ce que toi, ça t’a fait ressentir, penser ? L’idée est de ne pas tourner sa démarche dans l’objectif de changer l’autre ou de le pousser à être dans la même démarche que toi, mais d’adopter cette envie de partager ce qui toi te fait du bien. Tu peux bien sûr lui proposer de lui en parler plus s’il le souhaite, mais dans cette idée de juste être fière de ce que cela t’a déjà apporté à toi. Rien n’est plus communicatif que ce que l’on dégage parce qu’on se l’ai apporté à soi 🙂